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Larves de poèmes

Poésie horizontale à ras terre

Recueil sans titre des notes lyriques en 2024.

Les poèmes avec des titres de petit taille ont été retravaillés. Le recueil sera disponible au téléchargement quand toutes les 170 larves de poèmes déjà organisées auront été retravaillées. Les Larves de poème suivent le poème Donner Du Sens.

Par Léopold Sauve


0 - la disparition

Certains souvenirs
Me laissent un sentiment sourd.
Oublier que j'oublie me laisse
Compter avec des trous.


1 - un

"Il n'est jamais trop tard pour être ici." 
Un caillou


2 - J'enfourche

Les dimensions sont nombreuses elle 
Forment un mille-feuille là
Où mon corps est
Une fourchette.
Penser, comme écrire, ne permet pas
De traverser le cosmos.
Le cosmos ne se parle pas, il
Se sert de notre corps 
Pour traverser les fourchettes.

Laissez-moi devenir !

Désormais, 
Je serai La Fourche.
La Grande Fourche Cosmique où
Nous serons tous confondus.


3 - Le Lazzi Sème

Abstraire pensée et forme phrase non écrire mais
expulser du corps le son des images
ne pas lire dans l'écrire être
l'intuition son geste le geste de l'intuition tomber
sur le poème comme une répétition du corps bègue
être l'oiseau de sa parole ne pas dire pas parler laisser
raconter ce que les masques taisent.
Ne pas lire dans l'écrire mais
creuser
creuser
creuser et
planter.


4 - Sens des verticalités

Avoir une vie
D'empirismes mémoriels de
Projets idéaux et
D'identifications nécessaires
À la cohérence.
Vivre Être vivant de
Traversées sensorielles
Sentir Fleurir la
Lumière de sa pensée via la
Fantasia du monde.


5 - Petassou

J'ai dormi enfoui
D'un sommeil baigné du
Creux des yeux.
Le Matin, sur mes jambes
Le désir sans objet
La fermeté assassine
D'un esprit sans parole
D'une pensée sans verbe
De mon être sans attribut.
Aujourd'hui encore
Je serai pour chacun
Cette partie d'eux-mêmes leur
Part spectrale animale.


6 - Lazzi 6

C'est facile de rêver.
Il suffit d'un cheval d'un épervier et d'un peu d'herbe.
Un océan un tracteur une montgolfière un bol de tisane des sous-vêtements une épaule des
Casseroles un orchestre des nappes et des nattes des pattes un sac un cimetière une
Bulle de la bière une pierre un bloc de misère une aurore auriculaire un mariage trois
Nains un ravin scatophile une femelle sexe et des larmes de joies du bruit dans la peau
Et des lances-lumière.


7. L’œil remonté de

L'intuition
C'est tout 
Ce dont je me souviens. 
Ma poésie est
Une nostalgie Animale.
L'humain se déshumanise
Quand je parle. 
Quand je parle
Je suis fou. Quand j'écris,
Je suis fou. Quand je grogne,
Je chante.
Je ne veut plus
Manger que Des
Serpents Crus Et qu'ils 
Me rendent ma colonne.

L'intuition c'est tout
Ce dont je me souviens. 
L'oiseau des dires est
Creux comme son os. 
Je ne veut plus manger que
Mon intuition traversée
De serpents nostalgiques.
Je ne suis fou Que quand
Je parle.

C'est un démon qui m'a donné le don
Moindres battements de cœur. Et
Je vois - je vois que Le ciel est
Noirci de rapaces en bataille. --- Dans
Le monde des idées L'air
Est vicié de Plumes
Effilochées et De cris
Ddésespérés.

Pour échapper À l'épaisseur du vent,
Je ne dis plus les choses,
Mais je chose les dires Dans
Les silences cardiaques De
Cette humanité.

Un œil de coq,
Un œil de Roc
Remonté des enfers,
Roule, me suit, me
Surveille.


8. l'endroit inexistentiel 

La liberté est sans propriété
Sans particularité et
Sans identité.
Cela n'est pas une abstraction,
C'est un corps rendu aux sens et
À sa nature.
Être un cheval Qui
Pense être un caillou Dans
Un escalier Est 
Une chose tout à fait essentielle !

Deux jours !
Deux jours que je n'ose ni monter Ni 
Descendre.

L'escalier est mon espace de liberté.


9. Transit de l'escalier

Ce qui est franchement abstrait,
C'est de pas être dans tous les sens.

Ce qui est le plus absurde,
C'est d'être au bon endroit, et au bon moment.

Être dans l'escalier, c'est
Être sur une marche de
XVcm de large, bien assez pour
Être debout.
Je veux dire :
Suffisamment debout.
Je veux dire :
Debout et c'est tout.
Je veux dire :
Debout avec l'abstraction des autres dimensions.

Chacun en aura déjà fait l'expérience.

Je suis dans l'escalier.
Ça ne veut rien dire,
Ça veut dire que je ne suis plus qu'
Un mouvement debout.
J'écris que je ne veux rien dire.
Est-ce que cela est signifiant ? Oui, sauf
Dans un escalier parce la parole ici
A été perdue et oubliée,
Silencieusement abstraite, laissée avec
Une paire de souliers.

Je suis dans l'escalier donc et il ne me reste
Qu'à patienter de ce mouvement.

Si je projette mon esprit dans mes souliers,
Je ne serai plus dans l'escalier.
Je serai abstrait et dans aucune sens et donc
Dans tous les sens.

Alors que dans le mouvement vertical,
Je peux juste aller,
Et profiter à être, avec
Mes pieds nus et leur mémoire
Des écorces et des baies glanées.


10. Principe élémentaire d'un cannibalisme abstrait.

Comment faire abstraction d'une chose sans cette même chose ?
Je ne fais donc pas abstraction "de",
Mais abstraction "avec".
L'abstraction est n'est donc pas une abstraction, c'est un affect.
Il devient alors nécessaire de reconsidérer la pensée, organe de l'abstraction puis Dans la satiété cannibale,
Regarder la nature revenir.


11. Ma cache

Dans l'escalier On est seul Muet Rêveur Dynamique Vertical Engagé Libéré du sol Et totalement absent des lieux où l'on est naturellement attendu.
Si par hasard nous devions le conscientiser,
Nous voudrions y passer la vie entière.

L'escalier est donc bien plus qu'une architecture,
C'est un espoir qui plane c'est
L'espace des égarements insouciants.

Attendre dans un escalier c'est
Devenir la proie
D'inspirations insoupçonnées.


12. Prendre de la couleur.

Être regardé est un art qui dépasse de loin être vu.
Être regardé c'est un luxe qui permet d'être
Plus grand qu'on ne pouvait alors l'imaginer.
Là je suis regardé. Je dois
Être. Je dois
Tenir le mouvement avec lequel
On peut empathir. C'est
Une manière qui
Va Dans
La profondeur.
Ça me donne de la couleur.


13. Il est cette chose dans mon corps qui mange.

Il est cette chose dans mon corps
Qui ne se parle pas.
Il est cette chose dans mon corps
Qui a ton odeur, qui
Bouge avec toi et
Prend ton soleil.
Il est cette chose dans mon corps
Qui me fait être au monde
Et me fait toi.
Il est cette chose dans mon corps
Qui ne se parle pas
Et qui me porte dans
La petite immensité des amours
Cannibales dans
La sauce de mon ventre.


14. Impensées Précises, concises, justes, riches...

Impensées Précises, concises, justes, riches, cohérentes. Improbables. Philosophiques, Poétiques, Dramatiques, Lyriques ! Ni doute ni hésitation. Pas de condescendance ni cynisme. Responsabilisation de l'esprit et du corps. Respect du corps. Feu de cheminée du corps jusqu'à disparition. Oubli. Aller faire du cheval. Respirer le ciel. Regarder ses mains. Faire du théâtre avec son cheval. Meilleure recette.


15. J'ai des plumes.

J'ai des plumes.
Pourtant j'étais sûr
D'être un cheval.
Les chevaux réservent bien des surprises. Ça y est.
Tout est rentré dans l'ordre,
Déjà.
Alors j'apprends
Que nos plumes disparaissent
Quand on veut rester un cheval.

Je dois me le noter quelque part.


16. J'aime les cailloux.

J'aime les cailloux.
C'est parce que je ne suis pas une machine
Que j'aime les cailloux.
J'aime vraiment beaucoup,
Mais vraiment beaucoup,
Les cailloux.
Un jour j'adopterai un caillou.
Je l'appellerai : Caillou.
Avec un C majuscule.
Il me préservera
De devenir une machine.
De devenir mécanique.
Peut être qu'un jour même,
Je serai aussi minéral que lui,
Et que je pourrai vivre au fond D'une rivière,
Vivre de gravités.

Pour l'instant,
Je suis vivant.


17. Je ramasse encore un autre caillou

Je ramasse un caillou.
Je ramasse un autre caillou.
Je ramasse encore un autre caillou.
C'était différent.
Je ramasse encore un autre caillou.
C'est la même phrase alors que
Tout était différent.
Je ramasse encore un autre caillou.
C'est la même phrase alors que
Tout était nouveau.
Je ramasse encore un autre caillou.
C'est la même phrase alors que
Cela me semblait comme être une première fois.
Je ramasse encore un autre caillou. C'est la même phrase alors que
Je suis tout à fait transformé.
Dire est un raccourci
Dont il est agréable
De se passer.


18. La trouvaille

Je sais faire la différence entre écrire "je suis vivant"et écrire que je suis vivant. C'est un improbable projet
Qui a été touché.


19. Je suis l'insignifiance

Je suis L'insignifiance.
L'insignifiance n'est pas une idée mais
Une origine.
Je suis
L'âge de la terre qui
N'est pas un nombre mais
Le mouvement de mon insignifiance.
Je suis
La joie
La paix
D'être enfin,
Plus grand que moi même.


20. Je vais jouer !

Je vais jouer
Je vais jouer toute la journée.
Je jouerai demain encore
Je vais jouer,
Attention,
Jusqu'à tout faire décoller.
Quand je danserai à en voler,
Je serai prêt à tout absorber,
Tout colorer.
C'est la seule digne contre-psychose.
Jouez-vous les uns les autres
Avec moi,
Pour colorer les cadavres,
Rendre vie aux ventres irradiants,
Aux Visages des coins rieurs, aux
Tambours cardiaques des Frénésies orgastiques.


21. L'animalité des joies

Cette vigilance, cette
Manière de Regarder Avec les arbres, D'écouter Avec la berge Et de toucher Avec l'avenir C'est Mon corps explosé dans L'animalité des joies.


22. L'autoportrait Est un homme Stupide

L'autoportrait Est un homme Stupide en stupeur Largué et perdu Immobile et lucide Suspendu au présent vertigineux et Délicieux D'être vivant Et rendu vivant seulement Par l'effacement induit De sa condition naturelle À rendre son mouvement À l'immobilité.


23. Le conique cyclone des incapacités divines.

Le monde.
Le tout petit monde de
Tous ces petits dieux en
Avatars qui
Se signent de leurs vastes vacuités en
Natures mortes et en
Kilomégatonnes de petits commentaires.
Ont-ils la moindre idée de tout ce qu'efface
Une vie de commentaires ?

Par le logos foisonnant,

Les petits dieux-avatars fuient leurs corps pour
Se retrouver dans le désert des fictions.
Les fictions de fournaises des commentaires bouclées d'informations commentées où
Le commentaire est l'information prépondérante.
Disparaître dans les galeries perdues du réseau fondu de plomb obscure des commentaires surrenchéris par le mouvement des peurs mortuaires,
C'est le tribut à payer pour exister dans la dimension des paroles de fournaise.

Le commentaire,
Est un art cyclone à l’œil inversé qui,
Efface, en de profondes immatures insouciantes, des
Centaines de millions d'années d'opportunités à vivre.

Je dois galoper plus loin encore,
Au plus près des cailloux dans
L'ascension des grottes célestes par
Les escaliers lyriques où 

Les dieux sont déformés et lus
Dans le mouvements de leur inertie.

"Les chevaux se câlinent avec leurs cous."
Un caillou.


24. Limite

Il existe des membranes contenantes, nourries d'idée conflictuelles, où le chaos peut être un abcès.
Cette limite se touche quand notre nature se fait passer pour une nature.


25. La conscience est l'habit de la mort

La conscience est un dangereux à priori. Cette conscience, qui
À chaque fois précède,
N'est que volonté anxieuse
N'est qu'un projet perdu dans l'avant.

La mort la ronge.

Le cannibalisme me manque.


26. Inertie sage

La pensée est un spectre.
Elle appartient à l'esprit.
L'esprit est un spectre,
Il appartient au corps.
Le corps est un spectre,
Il appartient aux émotions.
L'émotion est un spectre.
Elle appartient au contexte.
Le contexte est un spectre,
Il appartient à l'environnement.
L'environnement est un spectre que
J'habite en fantôme, confondu aux

Lumières. La couleur coule,
Vivance
Chaleur
Joie des cailloux
Inerties sages de 
L'avenir paisible
De la fin des temps.


27. La fantasia a supplanté la phantasia.

Le cannibalisme ouvre la voie d'une Scatophilie sensée,
Joyeuse et saine.

Nous appartenons à notre culture.


28. Cannibalisme responsable

Le paradoxe est
La justesse des interactions.
En son milieu, le vide
Maternel des êtres responsables où L'absurde
N'est qu'une
Superposition 
Intriquée au vivant.

Le cannibalisme me manque.


29. Le silence de mon intimité

Silence et intimité
Silence et intimité
Intimité et battement respiration résistances relâchement électricité mécanique tension oreille silence
Et intimité Perception des

Températures petites et petites tactilités.
Silence
Intimité mouvante dans un flux d'appartenance à un silence de précieuses présences unanimes d'une globulation collante de mon devenir en direct et hors de.
Je
Suis hors du silence et c'est
Mon intimité.

Le surréalisme c'est faire le bruit de son intimité puis
Penser que penser est un acte terroriste
Me Fait me dire jusqu'à penser que
L'explosion du silence de mon intimité
Est une vaste blague.

Rien ne sortira vivant de
Ma pensée.
Et cela me calme.

La musique des blagues de
Mon intimité me calme.

Le silence de mon intimité.
Le silence de mon intimité.


30. l'équilibre du vent

Le silence confond 
Absence et présence,
Ce silence est
Un propos digne.

Il est même une langue
Des plus belles écritures.
Un vide bègue.

Dans mon jardin poussent 
Des chevaux.
Leurs yeux sont
Des cailloux. 
Je les arrose avec
Un escalier.


31. Conflit dimensionnel.

Le souvenir ne peut être qu'à posteriori.


32. Le vecteur n'est pas un mouvement

Le vecteur n'est pas un mouvement,
Le mouvement donne naissance au temps.
Le mouvement est atemporel
Le mouvement donne naissance au temps.
L'infini est un mouvement,
Pas le vecteur.
Le mouvement donne naissance au temps.
Le mouvement n'existe pas.
Le vecteur n'existe pas.
C'est impossible.
Le mouvement donne naissance au temps.
Le mouvement donne l'espace au temps.

Ma pensée est un vecteur.
Ma pensée n'existe pas.
Problème réglé
Dans la douleur.


33. Lettre anonyme # 3

Impenser est une fonction captivante.
Le déni, l'acte manqué, la sidération et l’hideuse connerie ont tous en commun
Cette zone psychique inaccessible
Que la poésie seule
Est apte à combler.
Aussi,
L'impensable est souvent la caractéristique
Principale
Des intellectuels et
Des revendicateurs.

Il sont à ma recherche.
Peux-tu déclencher le protocole comme prévu ?
Ceci ne peut pas rester en l'état.
(Et préviens aussi Samuel, sinon tout cela n'aura servi à rien).

Adieu.


34. Lettre anonyme # 4

Bonjour madame,
Je pourrais m'appelerJorič Mandravian.
Est ce que cela ferait de moi quelqu'un ?
Absolument pas.
Je ne reste que personne à vos yeux.
Et cela me torture autant
Que cela me soulage.
Je n'ai jamais été quelqu'un
Que lorsque dans un moment de solitude,
Je me suis mis à vous parler alors que
Vous n'étiez pas là.
Depuis je suis à vous,
Tout à vous,
Tant que vous respecterez
Mon désir à n'être
Que dans cet instant
Qui ne vous a jamais été offert.

Merci de tout coeur


35. Maintenant, cheval, Je suis cheval

Maintenant, Cheval,
Je suis cheval.
Et je te promets qu'un jour, Cheval,
Je deviendrai le cerf,
Que tu admirais,
Avant qu'il nous ignore.


36. Mon corps l'insignifiance

À la source de mon intuition,
La vérité
Fourmille comme un soleil.
Mon corps la vérité
Tu n'es qu'un enfant.
Personne n'écoute un enfant parce
Qu'il parle trop
Pour ne rien dire.

Mon corps la vérité
Mutique
Tu te débats parce
Que la vérité
Est un soleil
Une fournaise
D'insouciance et
De paix

Insignifiantes.


37. Négociations contreparties concessions

Négociations contreparties concessions abnégations effacements dévotions abstractions adaptations dons absurdités réinitialisation mouvements créations réflexions observations prolongements maturations regards empathies puretés poésies philosophies sons toucher odeurs couleurs températures corps espaces divinités beautés cheveux animaux sexes paix amour enfants enfants
Enfants

Enfants


38. ô caillou

On ne dit pas Ô caillou.
Ô, C'est déjà un caillou.
On dit ô et puis c'est tout.
Après,
On ramasse le caillou.
Quand on dit par exemple ô rage,
C'est qu'on vient de trouver une rage,
Sèche, simple, indubitable,
Comme un constat,
Comme une trouvaille déstabilisante,
Mais sans surprise.
Comme un caillou quoi.
Ho n'est qu'une honteuse déformation Pour nuire à la réputation du caillou.


39. Oubliez la lumière, Le rythme,

Oubliez la lumière, le
Rythme,
L'énergie.
Le mouvement
Est seule curiosité matricielle.
Il défini tout ce qui est perceptible.

Ne dit-on pas d'une chose
Qu'elle est une chose
Seulement parce qu'elle est en mesure
D'être dans son mouvement ?

L'immobile devient alors
Source mystique
De dimensions inaccessibles...
Parce que nous ne sommes rien d'autre
Qu'un mouvement.
Et l'immobile est ainsi condamné,
Par notre esprit,
Au doute de notre esprit,
Comme je sais l'être,
Au milieu de cet escalier.


40. Plus personne ne sait lire cheval. Plus

Plus personne ne sait dire cheval.
Plus personne ne sait admettre
Qu'un monstre est ce qui nous lie
À ce que nous fuyons, qui est
Ce à quoi nous aspirons, désirons
Au point de le détruire dans
Le plus pur complexe des imbéciles.

Montre-moi, cheval,
Aime-moi,
Cheval, apprends-moi à te dire.
"Hors de question.
Si je t'aimais, tu finirais par me remplacer
Par des machines, comme
Tu l'as fait pour toi-même.
Si je t'aimais,
Cannibale,
Tu me dévorerais.
Ne me dis pas non,

Ne me dis pas.

Personne ne doit dire, personne."


41. Pour l'option échec de vie premium

Marre de la course à la réussite ?
Envie de tout gâcher pour recommencer dans une déchéance libératrice ?
Léopold Sauve te propose ses services d'accompagnement vers l'échec,
Un suivi calibré pour tout foirer avec pertinence et enfin
Être en mesure de s'adapter au monde avec un maximum de cohérence !

N'oublie pas le plus important : automatise les réponses négatives. Sans ça tu finiras toujours par construire malgré toi.

Ne prend pas de risques insensés, choisi plutôt la fatalité !


42. Quatre poèmes intriqués 

La poésie est la perpétuelle justification désespérée
Du corps invisible
Dans un monde d'objets.

L'écrire c'est tenter d'échapper à L'imposture De la pensée. 

L'intuition devrait être,
Sans filtre, Suffisante à l'amour
Et à la révolte.

Le cannibalisme me manque.


43. La folie exactement

Quel plaisir De
prendre la liberté De
comprendre l'univers. Quelle
illusion joyeusement investie Au
nom d'une science De
l'intuition. Trouver 
le cristal des espaces
Temps, Dé-
crire les mouvements Du
cosmos, et De-
Venir le noyau du big bang Co-
llisionner l'infini dans
la lumière Et
vivre le rêve le plus improbable Que
tout était dans mon corps.


44. Rien de plus sérieux

Une affirmation ne peut être que partiellement vraie.
De la même façon, une
Affirmation est toujours partiellement
Vraie. La
Parcimonie est l'ambiance totale.
Celui qui trouve
La vérité n'est qu'un être partiel.
L'affirmation est une malice qui
Ne va pas sans rire.
Il n'y a rien de plus sérieux.


45. Santé sociale en intraveineuse.

La divergence est un Graal qu'il faut chérir avec identité.


46. S'il n'avait jamais été un mot

Le mot est une trahison.
Il est une forme donnée à
L'inintelligible et l'évanescent.

Le manichéisme plombe
L'humanité tout entière.

Si une forme était donné
À son contraire,
Si un mot pouvait définir le
Mouvement de la profondeur
D'une pensée infinie...
L'amour ?
L'amour peut-être oui,
S'il n'avait jamais été un mot
Alors
Oui,
L'amour.


47. Tout les jours Chaque jour À chaque

Tout les jours
Chaque jour
À chaque fois par
Jour après jour du
Début du jour
Jusqu'à la fin du jour et
Au jour le jour d'après comme
Au jour d'avant sûrement
Plus encore aujourd'hui
Ce jour là encore
À ce jour de
Soleil vibrant.

J'écoute cette beauté à répondre au soleil d'un nouveau geste surprenant et cardiaque irradiant de
Jours pénétrants et
Réjouissants qui
Me rappellent à chaque battement que

Je suis vivant..


48. Tuto révolution 5

Manger de la terre.Devenir une flaque. Transmettre son désir À être Un abreuvoir à cerf. Disparaître dans l'humus des attentes. En faire une culture. Oublier l'avenir.
Regarder la nature revenir.


49. Tuto révolution 6

Prendre la pensée à contre pied. Réfléchir à perdre ton temps. Laisser la vie te dépasser.
Regarder la nature revenir.


50. Tuto révolution 6 bis

Prendre la pensée à contre pied. Normaliser l’idée que l'être humain a perdu sa nature sociale. Devenir désespérément seul et fou jusqu'à l'autorégulation.
Regarder la nature revenir.


51. Un animage

Un animage,
C'est un oiseau qui se prend pour ma tête,
Un cheval qui court avec mon corps,
Une araignée de mon visage,
Ou un caillou qui s'appelle.
Les animages
Sont souvent des poules à cœur de bœuf,
Des lézards-poils qui fissurent le sol,
Ou encore l'ombilic lombric de l'ombre
De mon profil carpe à dard.
Les animages dont cette
Faune fantasia phantasia qui
M'emporte chaque matin dans
Son troupeau d'opéra des
Tambours de rivière du
Musée de mes doigts.


52. Un cheval debout et fier m'explique

Un cheval debout
Et fier
M'explique en
Dansant que
La vacuité de mon être n'est
Que la tentative morbide de
Mon esprit à
Déjouer son immatérialité.
Nous dansons ensemble dans
La brume séchée
Par les herbes hautes et matinale de
Ce nouveau printemps.

Tout va bien,
Je suis vivant.


53. Une théorie est sans contexte

Une théorie est sans contexte.
Elle est sans référentiel concret et
Sans mouvement initial.

Je suis vivant,
Sans théorie possible et

La vie est
Un joyeux bordel
Intenable et
C'est ma seule issue.


54. les rythmes émanants.

Une voix
Est une parole
Plus précieuse qu'un discours

J'entends les voix.
Les voix qui disent :
- "Mon corps délassé fait chanter les cailloux dans le chœur tellurique. Ma parole est le chant continue de mon corps dans le moule des humus embrassant les cailloux. Ma voix est l'avalanche rugueuse de nos attractions."
Elles le disent comme ça, mais d'une seul coup.

Les voix parlent beaucoup d'elles,
C'est leur nature et
Dans leur écho s'est blotti le lyrisme.


55. caillou figure

Les cailloux sont simples, fiables,
Imperturbables et pleins d'autorités.
Une fois dans la figure,
Tout devient clair et
Inutile d'ajouter autre chose.

Le caillou, c'est le stade ultime
De la raison.


56. Quitter la fuite

Je suis dans mon escalier, j'aime respirer l'idée que chaque marche où mon pas se pose est l'étage qui m'importe.
Le rythme des étage m'est l'amour d'une verticalité transversale et dans cette musicalité je

Monte
Et descend
Puis monte
Et descend puis...


57. dérivée de l'image

J'aime les mathématiques.
Par exemple :

La présence est la fonction dérivée du corps.
Le corps est la fonction dérivée de la danse.
La danse est la fonction dérivée de la réaction.
La réaction est la fonction dérivée de la perception.
La perception est la fonction dérivée de l'interprétation.
l'interprétation est la fonction dérivée de la culture.
La culture est la fonction dérivée de l'image.
L'image est la fonction dérivée du mot.
Le mot est la fonction dérivée de la phrase.
La phrase est la fonction dérivée de l'information.
L'information est la fonction dérivée du capitalisme.
Le capitalisme est la fonction dérivée du concept.
Le concept est la fonction dérivée d'une drôle d'idée.

Et à l'inverse également :

La phrase est la dérivée du mot.
Le mot est la dérivée de l'image.
L'image est la dérivée de la perception.
La perception est la dérivée du corps.
Le corps est la dérivée de la Terre.
La terre est la dérivée du cosmos.

Ce qui me prouve que :
Pour ma pensée
L'objet est une dérivée de ma perception qui est une dérivée de mon ressenti qui est une dérivée de mon image qui est une dérivée de l'information qui est une dérivée du mot abstrait qui est une dérivée de la phrase qui est une dérivée du concept qui est une dérivée du cosmos qui est une dérivée de l'intervalle de ma connaissance dans le tenseur social.
Soit
X l'objet remarquable
Et X⁶ la densité du mot abstrait qui le porte. "D'où cette étrange fascination !"

MAIS ! 
Pour mon corps narcissique omniscient inconscient,
Le concept est une dérivée de la phrase qui est une dérivée du mot qui est une dérivée de l'information qui est une dérivée de l'image qui est une dérivée de mon ressenti qui est une dérivée de mes perception qui est une dérivée du sujet concret dans le tenseur du cosmos.
Soit :
x le mot concret
Et x⁶ est l'intensité réelle de ce qu'il représente pour un ver. "D'où cette intense inspiration !"

Conclusion à ras terre,
Si on fait se rencontrer à vitesse de croisière la pensée et le corps nu comme un ver dans un mot investi à 1g, nous avons des mots lourds comme 500 soleils au moins (x⁽⁶*⁶⁾).

Cheval
Caillou
Escalier
Cannibale
Est une constellation de 2000 étoiles de masse dans un seul ouvrage poétique.


58. Entre

Entre.
C'est souvent entre dont il s'agit.
Tout ce qui est important est invisible parce qu'il est toujours
Entre.
Entre des choses suffisamment contraignantes pour
Capter
Toute mon attention.

Ces "choses" qui m'empêche d'accéder à cet endroit
Extrêmement mobile et confortable,
Chaleureux, inutile et où tout demande à être : 
Entre.
Le seul endroit escalier où l'on n'est plus perdu.

Escalier est aussi un adjectif.


59. Être acteur

Être acteur c'est
Être en mesure de faire surgir la dramaturgie malgré soi.
C'est n'être plus que le vecteur des lois du cosmos
Par la manifestation des processus du vivant
Et hors de la pensée et de la volonté.

C'est non le travail d'une seule vie, mais
Celui d'une communauté entière
Investie dans le mouvement de la raison.


60. je ne suis plus que le rayonnement de mes perceptions

Je disparais.
Je perçois mieux.
Je perçois mieux depuis
Que je disparais.
Je perçois mieux l'invisible depuis
Que je disparais.
Je vois plus clair depuis que
Je vois
À travers.
Je sens plus fort depuis
Que je
Suis ce corps transparent.
Je suis plus au dedans qu'au
Dessus du
Visible quand
Je suis
Disparu dans
L'en dehors depuis
L'en dedans des matières.
Je suis au jour disparu,
Nu d'apparence sans plus aucune
Frontière.
Libre dans je ne suis plus que le rayonnement de mes
Perceptions.


61. La source impensable

De quoi "je" est-il l'image ?
Quelle est cette chose insondable, inquantifiable,
Qui est à la racine de la parole
Et qui annonce le vivant ?
Il est la source impensable des imprévus les plus troublants.


62. la vérité objectale

Doit-on arrêter de penser dès qu'une réflexion sort des lois objectales ?
C'est une tendance contemporaine triste à mourir.

À mourir.


63. lettre anonyme #2

"Je vous attends.

Vous négligez votre disposition à
Être, dans mon esprit, 
Absolument tenace
Et
Vous vous accrochez avec
Cette insouciance irresponsable de
L'innocent.

Merci de vous faire oublier,
Par pitié.

Enfin, c'est la loi des des choses !
Vous donnez l'impression qu'être oublié est de toute passivité et
Dans votre confort vous restez marbré dans ma rétine.
Non, être oublié est
Une activité qui demande beaucoup de concentration.

Je vous rappelle donc, avec lassitude et autorité, que
L'on oublie que ce dont on se souvient qu'on a oublié. 
Sinon l'oubli reste tout à fait nul et aurait
Très probablement
Disparu depuis longtemps.


64. Le courage de la revanche

Pour me venger, je deviens seul. 
Mais pour la revanche, je m'affecte ainsi :
Dans l'excès pour la justice et
Dans le courage pour l'absurde justesse.


65. Être entre

Être entre,
C'est être une
Ondulation D'espace. C'est être
Au cœur de la lutte c'est
L'équilibre que
Chaque mouvement désir.


66. Être ou ne pas être un caillou

Être ou ne pas être
Un caillou.
Telle est la question existentielle de
L'objectivité.

Le caillou est tout à fait subjectif.
Il est caillou
Depuis l'intérieur jusqu'à l'intérieur.
Il existe pour lui-même et cela suffit à sa maturité 
(La maturité du caillou est une dissolution ionique millénaire jusqu'à disparition totale, céleste et diffuse).
C'est en ça qu'on le jalouse, nous,
Humains condamnés aux autres.


67. La science exacte de l'absurde

Être vivant est la science exacte
De l'absurde.

Quand la convenance est droite mon
Esprit s'échappe
Dans les géométrie molle
Du caillou confortable,
Des nuages de pierre,
Dans l'adrénaline des méditations jusqu'à ce que
L'oiseau du tout
Enracine ses mains dans
Mon ventre magmatique.
Mon œil lucide alors
Dévore
Les autoroutes de mon humanité.

Le cannibalisme me manque.


68. Issue anthropique

Dans le spectre concret
Je suis vivant.
Je rie.

Et parfois, à contre sens, je pense.
C'est une bonne récréation pour le passionné du désespoir que je suis.
Explorer les questions pour accumuler les phrases,
Cultiver ma dissociation dans le plaisir de discréditer mes sens,
Discréditer la force du constat du concret,
Tout cela me rapproche du monde anthropique,
La Terre
Anthropique au delà
De l'humanité même.

Le cannibalisme me manque.
Je rie.
Je suis vivant dans
Le spectre du concret.


69. Bébé crocodile

Absence et cruauté
-Secs-
Se sont unies.
Elles ont donné naissance
Au désir
Sec.

À ce moment, loin des feux 
Secs,
Un renardeau, au souffle truffe court sur,
Poils soyeux des racines sous sol sylvestre,
Découvrait les longues secondes de
Sa première radiation au jour.


70. De l'oubli de la rigueur du devoir du monde

De l'oubli de la rigueur du devoir du volontarisme de l'isolement dégénéré de la suffisance du fascisme obscure et pensif du racisme ignare et de l'incompétence des idéaux établie par le peuple pour que tienne l'illusion des privilèges.
Le monde.
Ne soyons pas pudique.
Le monde.
C'est le monde.
Le monde rond.
Mon monde.
Que je regarde.
Je regarde le monde.
Mon regard tombe.
Mon regard par terre.
Mon regard se tortille,
Percé par la vision du monde.


71. J'habite ce qui m'arrive.

J'habite ce qui m'arrive. 
Seul responsable du vent qui passe, 
Je sors les voiles.

Dans le vent le mouvant
Imprime l'explosion de ma présence.

Bonheur insaisissable,
Il me suffisait.

J'habite dans le vent des lumières.


72. À cheval sur le vent

J'habite le monde une maison un
Escalier L'ombre de cet arbre un jardin
La compagnie d'une mouche
Le ciel des fumée le bruits des hommes le parfum des crânes
La litière des dieux la lumière du temps un
Tube de dentifrice.


73. La force de la vérité

Je répondrai toujours cheval, quelle que soit la question.
Avec cette réponse je
N'ai plus besoin d'autorité.


74. L'arbre derrière toi L'odeur de la

L'arbre derrière toi
L'odeur de la rivière
Les sons sourds des hommes
Et les nuage quadrillés une
Semelle dans un trou de taupe
La lourdeur de la lumière dans
La mémoire de la blondeur là
Où les regards convergent il y a
Cet amour que j'ai
Longtemps cherché dans
Les féminités, comme un con. 

(Poème d'amour)


75. Saint-Caillou

Le cailloux,
C'est de la lumière fossile.
C'est le tamis du temps, c'est
La crotte terrestre qui témoigne
De dieu en chaque endroit.


76. Vivant comme un caillou

Le caillou est à la fois inerte et en même temps il est immobile.
C'est la résonance entre ces deux états qui
Le rend si désirable.


77. Lettre anonyme # 6

Lettre anonyme # 6

Bonjour,
Il a vos yeux.
Si vous le croisez vous
Ne pourrez pas ne pas le reconnaître.
J'aime que vous le sachiez.
Vous vivez dans la même ville.
Je le sais parce que longtemps on m'a fait croire qu'il était mon frère.
C'est faux.
Vous n'êtes pas mon père.
C'est notre seule certitude à tous.


78. Ma destinée

Qui prend soin des cailloux dans ce monde hein !?
Qui !?
Un jour ils vont partir et on sera bien embêté.

Imaginez la Terre sans son squelette sans ses
Cailloux.

Comment pourront grandir les enfants ?
Et les corbeaux ?


79. Tu es mort cheval. Pour te remplacer

Tu es mort cheval.
Pour te remplacer j'ai
Brûlé la terre de tes foulées J'ai
Sorti le métal de ton pays j'ai
Fait la machine.

Elle n'a pas tes yeux, cheval. 
Elle est seule et folle, cheval.
Et maintenant dehors, cheval,
Elle efface le souvenir de ton ombre, cheval
Elle nous fait t'oublier, cheval.

Sa frénésie dévorante
Avale le temps où autrefois, Cheval,
Je t'admirais,
Toi, et ton pays, cheval.

Cette machine mon ami,
Me fait gagner beaucoup de temps et
C'est le temps qu'il me faut
Pour te pleurer,
Cheval.


80. 

Cheval est un mot écrit
Qui est l'image du mot parlé cheval
Qui est l'image du souvenir cheval
Qui est l'image de l'utopie cheval.

Alors qu'un cheval,
C'est l'image de dieu et que Dieu
Est l'image du cheval.


81. L'entre est l'antre où s'engouffre le

L'entre est l'antre où s'engouffre le reste. Ma pensée a tout transformé en rêve. Le rêve a éteint le besoin et M'a offert le désir D'un ventre insatiable. Je traverse le monde Et rampe, creux, Taenia. Entre moi-même ne reste Que le creux, la faim, le vide, Est tout ce qui me reste Et aussi Le souvenir d'une promesse Qui disait "L'entre est l'antre où s'engouffre le reste."


82. Nietsche upraded

D'un côté il y a Un autre côté. L'entre deux distingue Plus qu'une séparation c'est Une différenciation. Un mur n'est jamais qu'une différenciation faite entre Deux représentations de l'espace. Le mur est l'interface. Les visage est une interface. La peau est une interface. Le souvenir est une interface. Je suis une interface. Vivre l'interface dans l'obstacle Est une métaphysique cosmogonique D'avenir. Nietzsche is now upgrade.


83. J'en ai vu qui pensent étrangement

On peut penser. Au peut aussi penser que. On peut penser comme. Il y a plein de façons de penser.

J'en ai vu qui pensent étrangement. Comme ils pensent avec une autre voix que la leur, Et bien ils pensent qu'il entendent Une autorité. Alors ils pensent qu'ils pensent alors ils ne savent pas qu'ils ne savent pas. Dans la confusion, le plus simple, c'est encore de penser qu'ils savent. Alors ils disent que comme ils arrivent à penser, c'est bien qu'ils savent. Ces malheureux n'arrêtent jamais de savoir leur idées.


84. L'erreur du possible

C'est très amusant, réconfortant et pertinent de réaliser que pour Qu'une chose soit possible, Il doit nécessairement avoir une erreur.


85. L'homme n'a appris à marcher Que pour

L'homme n'a appris à marcher Que pour monter le cheval Et feindre le sentiment cannibale De l'avoir accouché.


86. Le cheval n'est pas courageux, ni fier,

Le cheval n'est pas courageux, ni fier, il n'est pas savant, il n'est pas fort ni consciencieux, il n'est pas lucide, pas rapide, encore moins il est beau, il n'est pas libre non plus, pas affûté, pas perspicace. C'est un cheval. Un cheval ! Il est le courage, il est la fierté, il est le savoir, la force et la conscience. Le cheval est la beauté. Il est l'art même, l'art éternel et radical. Le cheval est la lucidité, la vitesse. Il est l'affût et la vérité. Il est cheval. Cheval. Che->val.


87. Les anthropologues du futur nous

Les anthropologues du futur nous étudieront comme la société paradoxale de la Démocratie d'un peuple psycho-logiquement incapable de se sentir responsable. -objectivité objective-


88. Lettre anonyme # 5

Lettre anonyme # 5

Monsieur, J'ai bel et bien remarqué votre désir à esquiver sans cesse. Vous esquivez les situations, les personnes, même celles qui vous sont chères. Pourtant je sais que vous profiter de vos solitudes pour rouspéter, Prenant une salière pour votre patron, ou votre chaussure pour votre père. Alors, J'imagine que si vous vous en prenez aux fleurs, c'est pour mieux vous dispenser de vos amours ! Vous n'echaperez pas à vous-même monsieur. Elle a besoin de vous, Et moi, D'elle.


89. Penser, C'est mourir un peu.

Penser, C'est mourir un peu.


90. Plonger Se sentir à l'intérieur

Plonger Se sentir à l'intérieur L'apesanteur De l'insignifiance Et La dépendance À l'invisible Plonger et Sentir Sa chair Ressentir L'écho Du plein Avec Son vide. Plonger


91. le mouvement importe

Le mouvement, c'est Tout ce qui importe.

Le mouvement est tout ce qui importe et pourtant on s'acharne À ne voir que des formes. Elle est là, La seule tragédie de l'humanité.


92. C'est d'une densité Qu'il s'agit alors

C'est d'une densité Qu'il s'agit alors Arrêter De chercher un sujet Est une bonne Mèche


93. Ce qui me manque est Ce que je n'ai

Ce qui me manque est Ce que je n'ai jamais vu qu'en rêve.


94. Cette nuit, La couleur de la terre

Cette nuit, La couleur de la terre S'échappera des naseaux D'un cheval Qui dort. Demain le cheval rouge Aura chargé la Terre De son souffle chaud Demain le cheval rouge Ouvrira la Terre Pour naître le soleil Dans le ciel des sabots. Et moi je me lèverai tôt, Trop nu trop humain, Pour espérer brûler De fausses divinités.


95. Continuez à écrire des poèmes, Moi

Continuez à écrire des poèmes, Moi je n'écrirai plus que Cheval. Cheval. Cheval. Un cheval. Le cheval. Ce cheval. Cheval.


96. Curieux je m'en vais me baigner

Un bruit m'a rendu curieux. Un vent m'a rendu curieux. Ce parfum m'a rendu curieux. Ton grain m'a rendu curieux. Quel intérêt à cette curiosité ? Quel intérêt à l'intérêt ? L'intérêt est cette curiosité Qui bas les records d'éphémérité et D'inutilité. Quel soulagement de me rendre compte Que tout intérêt est inutile. Curieux, Je m'en vais me baigner.


97. Il y a le visage convexe, Le visage

Il y a le visage convexe, Le visage concave. Le masque transforme le concave en convexe, et le convexe en concave. L'égo est un monde retourné. Il fait perdre la face au société du spectacle, Le théâtre est le masque des situations. Il est le négatif des inversés. Ainsi, Il agence des lucidités.


98. In fine ne reste Que les onomatopées

Dans l'inversion des gravités, qui S'épanchent des mailles dans L'éther des étoiles,... Et caetera blablabla... In Fine, Il ne restera de l'humanité Que les onomatopées.


99. Je veux bien bosser sur le plan

Je dois bosser sur un plan d'éthique stratégique holistiquo sectaire d'inhibition idéale inclue dans un principe de business plan militaire soviétique, C'est tendance.


100. Je veux une peau de pieuvre

Je veux une peau de pieuvre !


101. L'oeuvre de l'idéal

Pour maîtriser ma pensée, J'ai dû maîtriser mes sens. Pour maîtriser mes sens, J'ai dû maîtriser mon environnement. Pour maîtriser mon environnement, J'ai détruit. Maintenant que je suis le seul maître De mes tristesses, Je me retrouve condamné À la solitude; Voici l'oeuvre De l'idéal.


102. La plus petite colère Est plus

Ma plus petite colère Est souvent plus signifiante Que mes plus immenses joies. Je suis minuscule parfois, À peine présent, Prêt, Disponible à l'affect. Là-haut sans boussole. Dans l'épaisseur Des verticalités.


103. Le cheval est fier. Pas orgueilleux

Le cheval est fier. Pas orgueilleux non, Mais fier comme son regard sombre. Il ne supporte ni cynisme, Ni emphase, Ni surjeu. Il est fier malgré lui, C'est à cause de sa lucidité. C'est ce qui le rend curieux, Et muet. Cheval, Apprend-moi la poésie.


104. Le nihilisme est un anthropomorphisme

Le nihilisme est un anthropomorphisme pernicieux. Il faut beaucoup d'orgueil Pour constater que tout n'est rien. Il faudra beaucoup plus de courage Pour constater que je suis moins encore, Car c'est ici admettre l'autorité des beautés invalides qui m'entourent.


105. Lettre anonyme # 1

Lettre anonyme # 1

Ma main Est un héritage Hors d'âge et Inutile. L'évolution a été rendue inutile Par ma joyeuse paresse. J'attends le spectacle De ma disparition. Une disparition prophétique. Je suis tellement excité De ne rien faire. Merci de votre attention.


106. Lettre anonyme # 7

Lettre anonyme # 7

"Je suis tellement désolée. Je ne voulais pas. Disons que j'ai cru que ça serait sans conséquence. Vous ne méritez pas cela. Je ne peux plus vous regarder dans les yeux sans que vous découvriez la vérité. Je dois partir et ne plus jamais vous croiser. Avec un peu de chance, vous ne remarquerez pas ma disparition. Je ne veux pas me confronter à cette idée non plus, c'est insoutenable."...


107. Lettre anonyme # 8

Lettre anonyme # 8 "Monsieur, Excusez moi s'il s'agit d'une erreur mais J'ai reçu, ou je ne sais trop comment dire, j'ai Perçu Un message. Ce message me disait d'écrire une lettre à cette adresse. C'est cela, la télépathie ? Pourquoi moi ? Saurez-vous recommencer ? Cette adresse existe-t-elle ? J'ai tellement de question depuis. Je ne reconnais plus le monde que j'ai appris. Dîtes-moi que c'est une erreur, Merci."


108. Quelqu'un ici a deja vu un cheval

Je me demande. Vraiment je me demande si Quelqu'un ici A déjà vu un cheval. Et franchement je me le demande parce que C'est pas évident.


109. Souvent, créer C'est fuir la densité

Souvent, créer C'est fuir la densité d'un monde Inintelligible. Une araignée rouge me court sur le bras, Empêtrée dans mes poils. Et je ris beaucoup Plus qu'elle.


110. Tuto révolution 4 Axer les regards

Tuto révolution 4 Axer les regards vers le soleil Jusqu'au noir. Jusqu'à ce que l'objet Perde sa façade. Alors confondus dans les essences, Nous recouvrant nos dépendances aux Intérieurs et Aux fréquences des lians Pour enfin Écouter la nature revenir.


111. Tuto révolution 6 bis Prendre la

Tuto révolution 6 bis Prendre la pensée à contre pied. Je suis totalement rassuré, l'humain n'est plus un animal. Dans la nature il y a la faune, et la flore. Nous, on détruit tout. Notre degrés de conscience est nul et c'est ce qui nous distingue des animaux. Nous serions des animaux si nous étions inclus dans notre environnement. En réalité nous ne sommes que des spectres de nous-même et nous hantons un paradis perdu et c'est pas un débat hein, il vaut mieux Regarder la nature revenir.


112. Un cheval. Cheval. Un cheval.

Continuez à écrire des poèmes, Moi je n'écrirai plus que Cheval. Cheval. Cheval. Un cheval. Le cheval. Ce cheval.

Cheval.

Un cheval. Cheval. Un ->cheval. Rendez-vous compte ! Un cheval ! Cheval. On y pense pas assez. On ne sait plus le lire. Un Cheval. Ce monstre.


113. des cycles de la paresse

Il faut apprendre à estimer avec justesse la fréquence des cycles de la paresse. Sans quoi elle pourrait disparaître. Et si cela arrive, Que vais-je devenir ?


114. imposteur

Je suis un imposteur. Ce n'est pas un syndrome, C'est un compromis.


115. C'est un cheval qui me dicte sa

C'est un cheval qui me dicte sa prophétie. Notre amour lui manque. C'est un cheval avec des dents Et quatre sabots "Les soies des courses Folles Sont Les hormones du ciel. Hennissements Joie Fierté Animal sexe Totem abondance Fleur de fumier." Signé : Cheval.

Merci Cheval.


116. Cheval Cheval Cheval gallop Matière

Cheval Cheval Cheval galop Matière sabot Matière cheval Esprit matière Sang eau cheval de cou Cou de cheval course galop de cou Matière sabot course cou cheval Broutte boit cou paille vide-rivière Éteint vent cheval frappe écrase galop Souffle fort fort caverne du cheval pierre de sabot moulin à pierre vallée du cheval Cheval Cheval Cheval jusqu'à Repos du soleil.


117. Constater dans l'écoulement Des

Constater dans l'écoulement Des paradoxes La dure pertinence De la confusion La Douce persistance des disparitions.


118. Crise du dicible

Crise du dicible.


119. Dans l'isolement, La brûlure Est un

Dans l'isolement, La brûlure Est un goût.


120. Farine ouate chaude cendre à blé

Farine ouate chaude cendre à blé tendre Attendre Mon Squelette sec pince traque the end Crabe Mort Attendre Que l'ennuie me saigne. Papier gratte balais à mouche Pupille pâte peine pupitre à pitre. Ancré d'encre oreiller d'oreille en pied de nez Zèd Attendre Plus que de raison.


121. I flow the time Like I'm the wind I

I flow the time Like I'm the wind I flow the wind like I Am the time Sauvage


122. Il suffit que quelqu'un trouve un

Il suffit que quelqu'un trouve un caillou Pour que tout le monde le désire. C'est comme la philosophie.


123. L'amour du vide Passe mieux Avec de la

L'attente visse. L'attente perce. L'attente tourne. L'attente bois Fendu sauf si Troué. Le trou, L'espoir, Le creu, La prémonition, L'assurance, Le vide. Le vide, Seule certitude.

Les frites Sont là Pour colmater les vides. Les frites étouffent Les vides. Les vides secs et béants Glissent Dans la mayonnaise Des emballages Cartonnés De mon regard Bauf À frites. L'inadmissible kebab d'or Offre la résistance Du vide satiété. Jamais rassasié. Le grec Est magiquement sémite. Chaque frite, Est un vide qui s'imbrique Dans une autre frite. C'est fou cette tendance À manger des frites à Défaut d'étoiles.

L'amour du vide Passe mieux Avec de la mayonnaise.


124. L'art c'est représenter le monde pour le rendre intelligible.

L'art c'est représenter le monde pour le rendre intelligible.


125. L'hôtel des égarés

Les gens perdus Passent et sont Des Gens de passage des gens Sans voyage. Un hôtel Se dresse Cet hôtel improbable, Accessible à tous, Répondant à chaque Direction inattendue in- Espérée - Cet hôtel est Là. Là, C'est, Un espace, L'espace de ta densité.

"L'hôtel des égarés"


126. L'échec, c'est une matrice, Rien ne

L'échec, c'est la matrice Rien ne me permet d'en douter...


127. La discipline, c'est miser sur l'ordre

La discipline, c'est miser sur l'ordre, la soumission à l'idée, et c'est associé à la punition. C'est donc en soi un protocole qui nous extrait du plaisir pour l'efficacité. Il faut du courage pour se soumettre volontairement à une discipline, mais il en faut bien plus pour s'en extraire, parce qu c'est potentiellement se libérer d'une forme d'autorité liberticide, mais c'est aussi probablement s'offrir à la punition. Se discipliner, c'est admettre notre incapacité à nous adapter, à improviser.


128. La fatalité seulement sait entraver

La fatalité seulement sait entraver La fatalité.


129. La foudre est une rivière Que la mort a rendue verticale.

La foudre est une rivière Que la mort a rendue verticale.


130. La joie n'est véritable Que quand elle

La joie n'est véritable Que quand elle est un pas de danse Entre deux cailloux.


131. La musicalité est un art

La musique est une discipline, où La musicalité est un art. La poésie est une discipline, où La musicalité est un art. Le théâtre est une discipline, où La musicalité est un art. La danse est une discipline, où La musicalité est un art. La pétanque est une discipline, où La musicalité est un art.


132. La plume croasse l'herbe.

La plume croasse l'herbe. C'est une bonne direction.

La plume croasse l'herbe. Cela demande plus d'attention. Il faut beaucoup se concentrer

-La plume croasse l'herbe-

Pour que cela finisse par exister.

Une fois que La plume croasse l'herbe, et Pour de bon, Nous pouvons respirer.


133. Le eisèop C'est l'inverse de la

Le eisèop C'est l'inverse de la poésie. C'est son processus inversé. C'est confondre le mot cheval, Avec le cheval. C'est confondre dieu Avec un mot. On appellera cela la Littérature, C'est plus bourgeois et Plus facile à prononcer.


134. Le lyrisme supporte très mal les concepts

Le lyrisme supporte très mal les concepts


135. Le monde retrouve sa forme dans l'abstraction de la parole.

Le monde retrouve sa forme dans l'abstraction de la parole.


136. Le silence C'est l'affect Qui a changé

Le silence C'est l'affect Qui a changé de référentiel. C'est l'écoute De l'écho Devenu intérieur.


137. Le sol Est simple

Le sol Est simple Ma chair Est sourde Et toi Coupable." Floraison régime de fureur à vivre Boule à passoire de flux Arrosage De rien Libre Au silence Des cantates Des eaux D'un flot Des encore Et du mouvement Des attentes Des prochains Battements de Coeur.


138. Les imprévisibles jaillissent de

Les imprévisibles jaillissent de toutes parts, En permanence. Elles sont les étincelles fécondes Du présent et des possibles par Les sexes de nos libertés.


139. Mon téléphone s'appelle

Mon téléphone s'appelle : "Le désespoir des autres"


140. Nuage électrique

Nuage Nuage électrique élect ricité statique Ô rage Brou alliage de cervelle con fuse organorage arc fulgurance lisse Lumière lien ciel et sol Tambour du coeur ce Nuage Dissipé dissident que même Zeus Menaçant Agite Le nuage Léopold.


141. Où l'amour se trouve une identité

L'humain cherche dans l'humain Une chose qui ne l'est pas. L'humain cherche en l'autre Le confort du vide. Alors il crée en l'autre Les servitudes, Et toutes ces petites morts Pensées indispensables et Faisant déresponsables. Créer soi-même et En soi-même Le vide, Libère le monde De son humanité. Le vide Est une source inépuisable De mouvements transparents Où l'amour se trouve Une identité.


142. Pas facile de tenir la barre quand on

Pas facile de tenir la barre quand on va au milieu D'un océan De la douche solaire Du coeur de l'instabilité Et d'un horizon Devenu vertical.


143. Proposition de néologisme : Vériter :

Proposition de néologisme : Vériter : créer des vérités totalement opportunistes pour tenter de légitimer désespérément un égo absolument fictif, fatalement illusoire et holographique.


144. Proposition de néologisme : Vériter

Proposition de néologisme : Vériter : créer des vérités totalement opportunistes pour tenter de légitimer désespérément un égo absolument fictif, fatalement illusoire et holographique.


145. Redevenir animal, C'est retrouver son odeur, Ses

Redevenir animal, C'est retrouver son odeur, Ses sens, Son visage, Une parole hors des fictions Une parole qui parle aussi Aux arbres Et à mon épouse.


146. Répéter, s'obséder, C'est fuir un

Répéter, s'obséder, C'est fuir un monde De progrès. Mon cerveau bègue rêve Aux merles. Chaque ver est un seul mouvement Dans un décor mouvant.


147. Tuto révolution : 1- détruire les

Tuto révolution : 1- détruire les egos en masse, avec pertinence et urgence. 2- regarder la nature revenir.


148. Un post sur un réseau

Un post sur un réseau social, c'est une lettre anonyme dans L'irresponsabilité de l'adressage nul. D'un point de vue métaphysique, c'est un message à son égo. L'égo, se nourrissant par lui même, Gonfle d'autophagie et Attends l'éclatement. La solitude est une matière Noire.


149. Une limite n'est qu'un vecteur qui

Une limite n'est qu'un vecteur qui emmène dans une autre dimension. C'est aussi improbable que vertigineux, émancipateur en tous points. Quand on croise une limite, on comprend qu'on était pas encore au bon endroit, pas assez ouvert pas assez

Loin


150. Une nature morte est une représentation

Une nature morte est une représentation de la pensée. Organiser son modèle, c'est symptomatique d'une volonté à stopper le monde. Mais la nature n'est pas faîte ainsi. La couleur est une fantasia, un mouvement lumineux, l'esprit est dans son mouvement. L'imaginaire n'est que culture formaliste et perverse lorsqu'il est réduit à un idéal. C'est une nature morte.


151. Voici un caillou

Voici un caillou C'est un caillou Il a beaucoup voyagé Regardez comme il est paisible et tranquille On dirait qu'il dort alors qu'en fait Il danse. Mais c'est très très lent Beaucoup trop lent pour nous. Merci Caillou


152. deux cailloux sous

Deux cailloux sous hypnose peuvent faire de grandes choses !


153. fonction dérivée de l'apetit

Poème de réconfort pour le marginal : Le plus dangereux chez l'aiguille Ce n'est pas la pointe, Mais là quantité d'absence qui l'entoure.

Un exemple concret, les fonctions dérivées. Un caillou tombe : 1ère dimension : il est quelque part. 2de dimension : sa position varie, c'est la vitesse. 3e dimension : sa vitesse évolue, c'est l'accélération.

Dans un autre domaine : Une particule s'agite 1 Elle crée un champ 2 Elle interagit 3

Une dernière : Un bout de métal 1 C'est une cuillère 2 C'est un outil 3 Bon appétit 4


154. il existe un endroit où les choses se trouvent, et qui révèle tout le

Il existe un endroit où les choses se trouvent, et qui révèle tout le mouvement polymorphique du monde.


155. irresponsable auteur

Écrire est l'acte irresponsable Qui confie mon intimité Aux inconnus désaffectés. Ma parole rouille Dans ton ventre Comme un sanglier sous la lune Assis sur des seringues Et du verre pilé. Ma parole est Ta pensée est Perdue Dans notre peur À nous connaître.


156. l'obsolète écriture

L'écriture est un champ entre deux invisibles. L'invisible est sans forme. L'informe est mouvant. L'écriture est un champ entre deux mouvant. L'écriture est une forme figée qui commente le mouvant. L'écriture est obsolète. La pensée n'est qu'un accessoire rendu sacré par ceux qui savent en faire un privilège.


157. le ridicule

Le ridicule est un risque qui impose le respect. C'est un des acte les plus courageux qui forge les plus grands esprits.


158. les beaux

Dans mon village j'ai remarqué que tout le monde était beau. J'ai trouvé ça trop louche. J'ai déménagé. Ça va mieux.


159. paire d'oubli

L'oublie marche par paire. Dans une efficacité redoutable, On est aisé d'oublier, Une précieuse première fois qu'on A malencontreusement marché, Avec une chaude chaussette Sur une éponge mouillée. Le désagrément est si fort que l'instinct Fait le deuil dans un instantané déni. Et alors il est fort probable Que la seconde fois Arrive à grand pas. Et ce sera sûrement Dans un équilibre parfait Et mousseux De gesticulation d'orteils


160. paradoxe du penseur

Le paradoxe du penseur C'est qu'il cherche l'imprévu Dans la construction De ses propres attentes.


161. rester bredouille

Ce qui m'est important n'est pas ce qui est grave. N'est grave que ce qui est sévère. Ce qui m'importe, C'est d'aimer l'air qui entre par ma respiration, Ce qui m'importe c'est d'aimer vivre mon bras délicat et Kinesthésique, qui s'élève gratuitement, Sans but et qui espère l'improbable rencontre du vide et du creux dans Une feinte déception à Rester bredouille. Rester bredouille, Voilà ce qui m'importe.


162. tout s'est changé en oiseau

Tout s'est changé en un oiseau, La terre s'est changée, L'herbe s'est changée, Mon oeil, ma bouche, mon ventre, Mon pied, le lit et la litière Du cheval, Tout s'est changé en un oiseau. Maintenant l'oiseau vole sans ciel L'oiseau vole en lui-même, Fou comme un vent chaud, Fou comme un oiseau, Parce que tout s'est changé en un oiseau. Alors l'oiseau braille, Tout là-haut. Il est fou cet oiseau de tout, Et c'est tout ce qu'il voulait : Chanter comme un tremblement de terre.


163. écrire est repousser l'échéance des

écrire est repousser l'échéance des regrets


Table des matières

  1. "Il n'est jamais trop tard pour être ici"
  2. #jesuisFourche
  3. Abstraire pensée et forme phrase non
  4. Avoir une vie D'empirisme mémoriel De
  5. Boulé dans le chaud
  6. C'est facile de rêver. Il suffit d'un
  7. C'est un démon qui m'a donné Le don
  8. Ce qui caractérise la liberté C'est
  9. Ce qui est abstrait C'est de ne pas
  10. Comment faire abstraction d'une chose
  11. Dans l'escalier On est seul Muet Rêveur
  12. Dans être regardé il y a Être.
  13. Il est cette chose dans mon corps Qui
  14. Impensées Précises, concises, justes, riches,
  15. J'ai des plumes
  16. J'aime les cailloux. C'est parce que je
  17. Je ramasse encore un autre caillou
  18. Je sais faire la différence entre
  19. Je suis l'insignifiance
  20. Je vais jouer Je vais jouer toute la
  21. L'animalité des joies
  22. L'autoportrait Est un homme Stupide
  23. L'omniprésence des démiurges nous
  24. L'être est limité
  25. La conscience est un dangereux apriori
  26. La pensée est un spectre. Elle
  27. Le cannibalisme ouvre la voie D'une
  28. Le paradoxe Est la justesse Des
  29. Le silence de mon intimité
  30. Le silence est le seul propos digne,
  31. Le souvenir ne peut être qu'à posteriori.
  32. Le vecteur n'est pas un mouvement
  33. Lettre anonyme # 3
  34. Lettre anonyme # 4
  35. Maintenant, cheval, Je suis cheval
  36. Mon corps l'insignifiance
  37. Négociations contreparties concessions
  38. On ne dit pas Ô caillou. Ô, C'est déjà
  39. Oubliez la lumière, Le rythme,
  40. Plus personne ne sait lire cheval. Plus
  41. Pour l'option échec de vie premium
  42. Quatre poèmes intriqués : La poésie
  43. Quel plaisir de prendre la liberté De
  44. Rien de plus serieux que le rire
  45. Si aimer son pays c'est le maintenir en
  46. Si l'amour n'avait jamais été un mot
  47. Tout les jours Chaque jour À chaque
  48. Tuto révolution 5 Manger de la terre
  49. Tuto révolution 6 Prendre la pensée à
  50. Tuto révolution 6 bis
  51. Un animage, C'est un oiseau qui se
  52. Un cheval debout Et fier M'explique en
  53. Une théorie est sans contexte. Elle
  54. Une voix Est une parole Plus précieuse
  55. caillou figure
  56. ce que notre esprit ne peut quitter
  57. dérivée de l'image
  58. entre
  59. etre acteur
  60. je ne suis plus que le rayonnement de mes perceptions
  61. la source impensable
  62. la vérité objectale
  63. lettre anonyme #2
  64. Être La solitude est une vengeance. L'affect
  65. Être entre
  66. Être ou ne pas être Un caillou. Telle
  67. Être vivant est la science exacte De
  68. Être vivant prend tout son sens quand
  69. Absence et cruauté -Secs- Se sont
  70. De l'oubli de la rigueur du devoir du monde
  71. J'habite Dans ce qui m'arrive. Seul
  72. J'habite Le monde Une maison Un
  73. Je répondrai toujours cheval, quelle
  74. L'arbre derrière toi L'odeur de la
  75. Le cailloux, C'est de la lumière
  76. Lec cailloux désirable
  77. Lettre anonyme # 6
  78. Qui prend soin des cailloux dans ce
  79. Tu es mort cheval. Pour te remplacer
  80. Cheval est un mot écrit Qui est
  81. L'entre est l'antre où s'engouffre le
  82. Nietsche upraded
  83. J'en ai vu qui pensent étrangement
  84. L'erreur du possible
  85. L'homme n'a appris à marcher Que pour
  86. Le cheval n'est pas courageux, ni fier,
  87. Les anthropologues du futur nous
  88. Lettre anonyme # 5
  89. Penser, C'est mourir un peu.
  90. Plonger Se sentir à l'intérieur
  91. le mouvement importe
  92. C'est d'une densité Qu'il s'agit alors
  93. Ce qui me manque est Ce que je n'ai
  94. Cette nuit, La couleur de la terre
  95. Continuez à écrire des poèmes, Moi
  96. Curieux je m'en vais me baigner
  97. Il y a le visage convexe, Le visage
  98. In fine ne reste Que les onomatopées
  99. Je veux bien bosser sur le plan
  100. Je veux une peau de pieuvre
  101. L'oeuvre de l'idéal
  102. La plus petite colère Est plus
  103. Le cheval est fier. Pas orgueilleux
  104. Le nihilisme est un anthropomorphisme
  105. Lettre anonyme # 1
  106. Lettre anonyme # 7
  107. Lettre anonyme # 8
  108. Quelqu'un ici a deja vu un cheval
  109. Souvent, créer C'est fuir la densité
  110. Tuto révolution 4 Axer les regards
  111. Tuto révolution 6 bis Prendre la
  112. Un cheval. Cheval. Un cheval.
  113. des cycles de la paresse
  114. imposteur
  115. C'est un cheval qui me dicte sa
  116. Cheval Cheval Cheval gallop Matière
  117. Constater dans l'écoulement Des
  118. Crise du dicible
  119. Dans l'isolement, La brûlure Est un
  120. Farine ouate chaude cendre à blé
  121. I flow the time Like I'm the wind I
  122. Il suffit que quelqu'un trouve un
  123. L'amour du vide Passe mieux Avec de la
  124. L'art c'est représenter le monde pour le rendre intelligible.
  125. L'hôtel des égarés
  126. L'échec, c'est une matrice, Rien ne
  127. La discipline, c'est miser sur l'ordre
  128. La fatalité seulement sait entraver
  129. La foudre est une rivière Que la mort a rendue verticale.
  130. La joie n'est véritable Que quand elle
  131. La musicalité est un art
  132. La plume croasse l'herbe.
  133. Le eisèop C'est l'inverse de la
  134. Le lyrisme supporte très mal les concepts
  135. Le monde retrouve sa forme dans l'abstraction de la parole.
  136. Le silence C'est l'affect Qui a changé
  137. Le sol Est simple
  138. Les imprévisibles jaillissent de
  139. Mon téléphone s'appelle
  140. Nuage électrique
  141. Où l'amour se trouve une identité
  142. Pas facile de tenir la barre quand on
  143. Proposition de néologisme : Vériter :
  144. Proposition de néologisme : Vériter
  145. Redevenir animal, C'est retrouver son odeur, Ses
  146. Répéter, s'obséder, C'est fuir un
  147. Tuto révolution : 1- détruire les
  148. Un post sur un réseau
  149. Une limite n'est qu'un vecteur qui
  150. Une nature morte est une représentation
  151. Voici un caillou
  152. deux cailloux sous
  153. fonction dérivée de l'apetit
  154. il existe un endroit où les choses se trouvent, et qui révèle tout le
  155. irresponsable auteur
  156. l'obsolète écriture
  157. le ridicule
  158. les beaux
  159. paire d'oubli
  160. paradoxe du penseur
  161. rester bredouille
  162. tout s'est changé en oiseau
  163. écrire est repousser l'échéance des