La métamorphose et le concept d'identité dans le référentiel du vivant
Sur l'identification
L'identification est une acoustique de l'affect. L'intériorité et l'extériorité se rencontrent dans le champ vivant de l'être. Le corps devient alors une chambre de résonance ou les affects, une fois lavés de leurleurs abstractions propres, s'embrassent et amplifient leurleurs signaux comme le feraient deux enceintes mises face à face. La puissance décuplée des concordances finissent par habiter le corps souspar formeles d'excitationrésonances électrique.lectriques. Le corps, par la musicalité électrique du perçu,u mise dans son activité organique, entre en symbiose avec l'invisible qui a mobilisé l'affect de l'être.
L'être n'est rien d'autre que la signature musicale invisible d'une interaction entre un désir intérieur accordé avec justesse avecà la musicalité de ce qu'il perçoit.oit et ainsi l'être ne devient plus que
La promesse d'une métamorphose.
s'ilDans un référentiel mouvant,
Le motif, le pattern d'une personne la rend identifiable.
Il ne suffit plus d'un statut, d'une image ou d'une collection d'idées pour être une identité,
Il est nécessaire d'y apporter une singularité donnée par le vivant, le mouvement particulier d'un visage et d'un corps, dans sa disposition à telle ou telle métamorphose.
Si je dois avoir une identité, et si je ne peux être qu'un mouvement alors
Qu'est-ce que "Je" suit ?
Décor Masque Visage
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ressenti
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perception
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sentiment
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émotion
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trace
Pensée Loi Phantasia Imaginaire
LeTout principececi
Porté dans la musicalité d'une culture et
Rendu original
Par l'expérience rendue unique
D'une intimité qui
Façonne les personnages
Dans la musicalité.
L'identité est une musique progressive
Si le vivant respecte un processus que je tente de définir pour offrir un outil convenable à l'acteur et au comédien, et si l'identification est apparuune avecreconnaissance qui s'applique sur l'état d'un corps plus que sur son statut
Alors
L'identité est mouvante.
L'identité dans le référentiel du vivant ne se préoccupe que des métamorphoses et des probabilités de l'être dans sa capacité à interagir. C'est d'ailleurs ainsi que nous identifions les plantes et les animaux.
Néanmoins, nous habitons une société où l'identité est devenue un marqueur social, et cela afin de mieux organiser les désirs chers au capitalisme, autrement dit :
Les identités devant être rendues utiles,
Il est une obsession culturelle à être identifié à une forme définie.
L'origine de cette obsession est probablement liée à la nécessité d'organiser, et de fonctionhiérarchiser socialeune (harendt).société sujette à la surpopulation, dans un système perenne et donc avec des éléments spécialisés, et donc peu sollicités dans leurs natures métamorphiques.
Ainsi certains seront tout à fait investis à être identifiés à leurs pensées, d'autres à leur sexualité, d'autre encore à leur voiture et n'importe quel autre espace concret ou abstrait qui donnerait l'individuillusion d'une singularité, synonyme d'utilité rare et donc plus intéressante à exploiter. Les formateurs des pratiques dramatiques ont tout intérêt à définir à quoi s'identifient leur élèves afin de les aider à dépasser leur image. Ceci est invitétrès souvent nécessaire pour qu'un acteur recouvre une réelle capacité à devenirla métamorphose. La difficulté est de trouver l'objet de l'identification dans l'immensité des possibilités. Cela peut être un outilobjet socialconcret, mais aussi une émotion, un sentiment, une idée précise ou une philosophie, une politique, une blessure, un amour ou n'importe quel souvenir symbolique marquant chez l'élève. Ceux qui échappent à cette perversion de l'égo sont facilement considérés comme des élèves talentueux aux progrès fulgurant,
La solution la plus naturelle étant l'identification au ressenti,
Le narcissisme.
Dans l'espace mouvant du vivant, et donc pour lal'acteur, cohésionune telle approche objectale est une échappée non souhaitable et le narcissisme est un concept important à redéfinir et à investir parfois avec technique, jusqu'à l'identification au mouvement narcissique, du rebond inconscient des affects par le processus du vivant.
S'identifier en un être mouvant permet de sareconsidérer communautél'erreur .comme Saétant penséeune sevérité spécialiserévolue, alors.de L'êtrelibérer humain trouve sa singularité dans sa fonction socialel'absurde et devientjouer le vivant derrière n'importe quel masque.
Pour un individu en plussoucieux d'être un êtreacteur humain.de Ilsa vie, une telle démarche est deuxune présencesdélivrance qui permet une liberté vécue et c'est l'assurance d'une disponibilité à la fois,joie unmanifeste, narcissismeau etbonheur.
un objet. Dans une société objectale comme la société occidentale, l'identification à soi-même devient confuse et se cherche une image, un ego. La distinction la plus immédiate et qui parvient avant même la naissance est celle du genre. C'est la première information connue d'un individu.
(C'est ainsi qu'un être qui a le sentiment d'être incompris ou désapprecié dans ses plus profondes racines, peut remettre en question l'information originelle de sa fonction avec véhémence. Lorsque dans l'éducation si l'image objectale de l'individu prend plus d'importance que la prise en compte de son narcissisme, ses ressentis, le narcissisme jaillira dans la perversion de son image plutôt que dans la réparation de son narcissisme. Ainsi il s'identifiera à un genre modifié, une idée marginale ou un outil concret comme une science ou une arme, parfois un territoire où même une pensée rassurante.)
Ces personnes qui s'identifient à tout ce qui leur est extérieur, quand elles ont du mal à s'identifier à ce qu'ils voient ont une tendance marquée à la haine dans un violent rejet inaccessible à la pensée.